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Redon: le petit David retrouvé mort, selon sa tante


Le corps du petit David, âgé de 14 mois, porté disparu depuis mardi matin à Redon (Ille-et-Vilaine) a été retrouvé jeudi après-midi à Redon, a indiqué Adrienne Lelièvre, la tante de David.

Les gendarmes "ont retrouvé le corps à Redon en début d'après-midi", a déclaré Me Lelièvre. "Ils ne nous ont pas dit où ils l'avaient retrouvé", a ajouté, en larmes, la tante du petit David.

La disparition de l'enfant avait été signalée mardi matin par sa mère, qui avait indiqué avoir retrouvé son lit vide.

La mère du petit David, Aline Lelièvre, avait quitté son domicile dans une voiture de gendarmerie jeudi en début d'après-midi pour une destination inconnue. La jeune femme avait passé la matinée de jeudi en compagnie de gendarmes dans son appartement, au 5e étage d'un petit immeuble à la périphérie de Redon, entre Rennes et Nantes.

La gendarmerie avait renforcé jeudi ses moyens pour retrouver le petit garçon. Plus d'une centaine de gendarmes ont participé aux recherches, qui s'étaient concentrées jeudi en début d'après-midi autour d'un étang de la périphérie de la ville.

La disparition de l'enfant avait été signalée mardi matin par sa mère qui avait retrouvé son lit vide.

Les enquêteurs avaient déjà interrogé les proches de la mère, âgée de moins de 20 ans et qui élevait seule son enfant, selon le responsable de la communication qui a souligné que jusqu'à présent personne n'avait été placé en garde à vue.

Les gendarmes ont réaffirmé jeudi qu'ils ne privilégiaient "aucune hypothèse".

"Il n'y a aucun fait concret permettant de penser à un enlèvement", ce qui explique que les enquêteurs n'aient pas déclenché le plan "alerte-enlèvement", avait précisé mercredi à la presse le chef d'escadron Jolivet, commandant de la compagnie de gendarmerie de Redon.

La mère de David a indiqué aux gendarmes qu'elle avait "couché son enfant vers 18h30 lundi soir avant de descendre les poubelles et d'aller fumer, laissant la porte de son appartement ouverte". Elle serait ensuite allée se coucher directement et a "indiqué avoir constaté la disparition de l'enfant mardi matin au réveil".

Aline Lelièvre, employée dans un restaurant de Redon, s'était installée récemment dans l'immeuble où elle était peu connue de ses voisins qui soulignent tous sa discrétion.

"Elle menait une vie calme", selon une voisine qui a toutefois affirmé que "le bébé pleurait beaucoup".

La jeune femme est "très stable, très gentille", a indiqué une autre de ses voisines.

Redon: la mère de David reconnaît s'être débarrassée du corps, selon le parquet


La mère du petit David a reconnu que son enfant de 14 mois était mort alors qu'elle se trouvait avec lui dans leur appartement, et qu'elle avait jeté le corps dans l'étang de Redon (Ille-et-Vilaine) où il a été retrouvé, a indiqué vendredi la procureure adjointe de Rennes Catherine Denis.

Aline Lelièvre a reconnu durant sa garde à vue que "l'enfant est mort dans l'appartement quand elle était seule avec lui, dans des circonstances qui demeurent à préciser", a déclaré Mme Denis.

Le jeune femme de 19 ans a également reconnu qu'elle avait "jeté elle-même lundi soir le corps de l'enfant dans l'étang" proche de son domicile où les gendarmes l'ont retrouvé jeudi, a ajouté Mme Denis.

L'audition de la mère se poursuit, a ajouté Mme Denis.

Une autopsie du corps du petit garçon devait avoir lieu vendredi matin à Rennes pour déterminer les causes de sa mort.

Mme Lelièvre, qui travaille dans un restaurant de Redon, avait emménagé seule avec son fils en septembre dans une petit immeuble de la périphérie de Redon, à proximité de l'étang où a été retrouvé le corps de l'enfant. La jeune femme, âgée de 19 ans, a été décrite par ses voisins comme "calme et sans histoire" et était apparemment aussi une employée modèle.

La mère de David, mise en examen et écrouée, a reconnu avoir "tué son fils"


La mère du petit David, un garçonnet de 14 mois retrouvé mort jeudi dans un étang de Redon (Ille-et-Vilaine), a été mise en examen samedi pour "homicide volontaire sur mineur de 15 ans" et placée en détention.

"Aline Lelièvre a été mise en examen pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans et placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention", a annoncé la procureure adjointe Catherine Denis.

Déférée dans la matinée devant un juge d'instruction au palais de justice de Rennes après 36 heures de garde à vue, Aline Lelièvre a été écrouée dans l'après-midi à la prison des femmes de la ville.

La jeune femme, âgée de 19 ans, "a reconnu qu'elle avait tué son fils le lundi après-midi en l'étouffant et en l'étranglant, puis avait dissimulé son corps dans un drap et dans un sac avant de l'emmener jusqu'à l'étang en scooter", a précisé Mme Denis.

Aline Lelièvre a expliqué son geste "par le fait qu'elle ne supportait plus sa situation de mère célibataire et que l'enfant était devenu une charge trop lourde pour elle", a encore indiqué la magistrate.

Selon Mme Denis, la jeune femme a "affirmé avoir agi seule". Le fait de ne plus avoir de nourrice et de devoir envisager de démissionner de son travail pour s'occuper de son enfant, comme elle l'avait dit à son employeur, "lui avaient rendu la situation trop difficile à supporter", a-t-elle ajouté.


Mme Lelièvre avait signalé mardi matin aux gendarmes la disparition de son enfant, affirmant dans un premier temps que le bébé avait pu être enlevé lundi soir alors qu'elle descendait sa poubelle au bas de son petit immeuble, dans la périphérie de Redon.

Placée jeudi en garde à vue à Redon après la découverte du corps de David dans un étang proche de son domicile, elle avait reconnu l'y avoir porté elle-même, en affirmant dans un premier temps que l'enfant était mort accidentellement.

L'autopsie vendredi à Rennes du petit garçon a fait apparaître "certains signes de mort donnée volontairement", notamment des "signes d'oedème aigu des poumons" indicateurs de "mort traumatique", par exemple "noyade ou asphyxie", a précisé la procureure.

Le corps de l'enfant avait été retrouvé jeudi après-midi enveloppé d'un drap rose dans l'étang du Thuet, à quelques centaines de mètres du domicile d'Aline Lelièvre dans le paisible quartier de Bellevue, à la périphérie de Redon, où elle s'était installée en septembre.


La jeune femme était peu connue de ses voisins, qui soulignent tous sa discrétion. Après la nouvelle de la disparition du petit, tous se disaient "surpris" et "choqués" par l'affaire. "Elle menait une vie calme", selon une voisine qui a toutefois affirmé que "le bébé pleurait beaucoup". Une autre de ses voisines la décrivait comme une jeune femme "très gentille".

Aline Lelièvre était employée dans un restaurant de la ville, où une de ses collègues l'a également dépeinte comme une employée "normale".

Selon un de ses collègues, elle aurait toutefois indiqué récemment qu'elle allait être obligée de quitter son travail pour s'occuper de son enfant après le départ de sa nourrice. Selon le parquet, cette dernière ne travaillait plus pour Aline Lelièvre depuis le début de la semaine, juste avant la mort de David.

Quant au père de l'enfant, un Portugais vivant en Suisse après avoir quitté la mère durant sa grossesse, il a été localisé mais pas entendu, avaient indiqué vendredi soir les enquêteurs.

Une Toulousaine accusée d'avoir tué son bébé retrouvé dans son congélateur


Une Toulousaine de 39 ans accusée d'avoir étouffé son nouveau-né avant de le placer dans son congélateur a été mise en examen et incarcérée jeudi pour homicide volontaire, tandis que sa fille aînée se voit poursuivie pour non dénonciation de crime.

C'est l'ex-compagnon de cette femme et père de ses quatre enfants qui a découvert le corps du bébé en début de semaine, alors qu'il venait voir ses enfants au domicile toulousain de la famille. La police a été prévenue par l'intermédiaire d'une association à laquelle il a fait part de sa découverte.

Les faits, révélés par le Figaro et la Dépêche du Midi dans leur édition de vendredi, se seraient déroulés en 2004 à Toulouse, au domicile de la mère.

Devant les policiers, la femme est rapidement passée aux aveux, expliquant simplement qu'elle ne pouvait pas garder cet enfant, a indiqué le procureur de la République Paul Michel.

L'autopsie, pratiquée jeudi à l'institut médico-légal de Toulouse, a révélé que le nouveau-né avait succombé à un étouffement.

"Ma cliente est en grande détresse morale, elle est fatiguée, effondrée, et peut-être soulagée que l'affaire ait été mise au jour, elle essaie de reprendre ses esprits, de comprendre ce qu'elle a fait", a expliqué à l'AFP son avocate, Me Béatrice Bénazet, qui l'a rencontrée brièvement jeudi avant son incarcération à la maison d'arrêt de Seysses, dans l'agglomération toulousaine.

Domiciliée à Toulouse, cette femme en proie à des difficultés sociales travaillait épisodiquement comme vendeuse et avait vu ses quatre enfants placés sous assistance éducative.

Sa fille aînée, aujourd'hui âgée de 19 ans, a été mise en examen pour non dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle savait que sa mère était enceinte et avait accouché. L'information ouverte devra préciser si elle avait été véritablement mise au courant de l'homicide, a précisé le procureur de la République.

"Ma cliente n'était pas au courant de la grossesse de sa mère ni de l'existence du cadavre dans le congélateur. Elle ne se trouvait pas à son domicile lors de la découverte du corps et a été avisée par téléphone par l'ex-concubin de sa mère", a indiqué vendredi à l'AFP Me Olivier Vercellone, avocat de la jeune fille. Pour lui, "sa mise en examen risque de la culpabiliser encore plus".

Il a expliqué le long délai entre le décès du nouveau-né et la découverte du corps par le fait que "seule sa mère utilisait le congélateur, le caisson dans lequel il a été découvert était couvert de givre et pratiquement inutilisable".

Cette nouvelle affaire de bébé congelé éclate trois semaines après la mise en examen à Tours pour un triple infanticide, de Véronique Courjault, qui a reconnu avoir étranglé deux bébés nés clandestinement en 2002 et 2003 à Séoul (Corée du Sud) dont les corps ont été découverts dans le congélateur par le mari. Elle a également avoué avoir accouché en 1999 d'un nouveau-né qu'elle avait étranglé puis brûlé dans la cheminée d'une maison familiale en Charente-Maritime.

Coupures d'électricité en France à cause de problèmes sur le réseau allemand


Des nombreuses coupures de courant dues à des problèmes sur le réseau électrique allemand ont frappé la France samedi soir, a-t-on appris auprès d'EDF.

"Il y a des problèmes sur le réseau allemand", a-t-on indiqué à EDF, alors qu'une vague de froid touche actuellement ce pays.

La panne est intervenue à partir de 22 heures dans plusieurs arrondissements du centre et de l'est parisiens avant de s'étendre à l'ouest de la capitale.

De nombreux foyers du Rhône, de la Loire, de l'Ain, de la Saône-et-Loire et de l'Isère étaient sans électricité samedi soir, a-t-on appris auprès des pompiers de ces départements.

Selon les services de secours, 14 départements de la région de Lyon étaient concernés mais ils n'ont pas pu préciser les causes de la coupure.

D'autre part, selon plusieurs habitants qui ont contacté l'AFP, ces coupures ont aussi touché le nord de la France, la Normandie et notamment l'agglomération de Caen ainsi que la Bretagne dont Rennes.

Les pompiers de Paris ont par ailleurs lancé samedi soir un appel à la population demandant à ne pas appeler leur standard à la suite des coupures d'électricité qui ont touché la région parisienne.

"A la suite d'un problème technique survenu sur le réseau électrique EDF, certaines zones de Paris et des départements limitrophes de la petite couronne sont privés d'électricité depuis environ 22 heures, ce samedi 4 novembre 2006", ont indiqué les pompiers dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Il est demandé à la population de ne pas appeler le standard de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, strictement réservé aux appels d'urgence", ont précisé les pompiers.

La brigade des sapeurs-pompiers de Paris a encore indiqué "ne disposer d'aucune information particulière" au sujet de la panne d'électricité.

La panne a également perturbé le trafic ferroviaire, entraînant des retards d'une dizaine de TGV, a-t-on appris auprès de la SNCF.

"Une dizaine de TGV ont été affectés par cette panne dans le nord et le centre de la France et ont pris entre 30 minutes et une heure de retard", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF, ajoutant que tout était rentré dans l'ordre.

Les trains de banlieue du réseau d'Ile-de-France n'ont pas été touchés, selon ce porte-parole.

A Paris et en Ile-de-France, les métros et le RER n'ont subi "aucun problème", a ajouté par ailleurs un porte-parole de la RATP.

Cinq millions de Français frappés par une panne de courant géante


Quelque cinq millions de Français ont été privés d'électricité samedi soir, une gigantesque panne qui a affecté toute l'Europe de l'ouest à la suite d'une importante défaillance en Allemagne, faisant passer le continent à deux doigts d'un black out total.

Environ 10% de la population française a donc été plongée dans le noir pendant près d'une heure, selon le Réseau de transport d'électricité français RTE, filiale d'EDF. Ils ont été "progressivement réalimentées entre 22H30 et 23H00", a-t-il ajouté.

La panne a débuté vers 22H00 dans plusieurs arrondissements du centre et de l'est de Paris avant de s'étendre à l'ouest de la capitale. Ils ont lancé un appel à la population demandant à ne pas appeler leur standard.

De nombreux foyers du Rhône, de la Loire, de l'Ain, de la Saône-et-Loire et de l'Isère étaient sans électricité samedi soir. Selon les services de secours, 14 départements aux alentours de Lyon étaient concernés mais ils n'ont pas pu préciser les causes de la coupure. Selon plusieurs habitant, ces coupures ont aussi touché le nord de la France, la Normandie, notamment l'agglomération de Caen ainsi que la Bretagne, dont Rennes. La Bourgogne et la Franche Comté ont aussi été touchées, mais le courant est en train d'être rétabli dans ces zones, selon les pompiers des départements concernés.

"Des coupures similaires ont eu lieu dans tous les pays d'Europe de l'ouest", a ajouté RTE, à cause d'un phénomène de "château de cartes" a ensuite déclaré un membre du directoire de RTE, Pierre Bornard. "Le 5 novembre à 22H13 des incidents particulièrement importants ont affectés le réseau de transport d'électricité allemand", a déclaré RTE, évoquant un "déficit brutal d'énergie électrique", alors que l'Allemagne traverse une période de froid intense.

Un des grands groupe privés de fourniture d'energie en Allemagne, RWE, a confirmé cette information. Selon un de ses porte-parole, c'est la brutale chute de température - le thermomètre est descendu à 0 degrés, voire moins - qui a entraîné "une surchauffe" du réseau allemand. D'après M. Bornard, ce seraient deux lignes à très haute tension (400.000 volts) qui auraient connu des problèmes. En Allemagne, plusieurs centaines de milliers d'habitants de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, notamment dans la région de Cologne (ouest), ont été touchés. En Italie, des pannes d'électricité de grande ampleur ont affecté plusieurs régions d'Italie, a indiqué l'agence italienne Ansa.

"On est passé pas très loin d'un +black out+ européen", a déclaré M. Bornard. La défaillance allemande a provoqué un déséquilibre général de production en Europe. Pour rétablir l'équilibre et afin d'éviter un +black out+ complet, "des systèmes de sécurité automatiques coupent brutalement" une partie de la consommation, "c'est le seul moyen pour éviter un effondrement complet", a-t-il expliqué. "Tout s'est déroulé en quelques secondes", a-t-il ajouté. RTE a précisé que 5.200 Mégawatts sur les 56.000 consommés à cet instant avaient été "immédiatement interrompus".

La sécurité électrique en Europe s'est dégradée depuis plusieurs années à mesure que la consommation augmentait et que les investissements de production d'électricité ne suivaient pas. Régulièrement, pendant les périodes de froid intense ou de grosse chaleur, l'approvisionnement en électricité est menacé dans différents pays européens, forçant les fournisseurs à prendre des mesures exceptionnelles.

Samedi soir, "il y avait suffisamment de capacité de production en Europe", selon M. Bornard, et la France exportait de l'électricité. Mais dans le système européen interconnecté, "tout le monde est solidaire, c'est une seule machine", a-t-il expliqué. En France, "une dizaine de TGV ont été affectés dans le nord et le centre de la France et ont pris entre 30 minutes et une heure de retard", a indiqué un porte-parole de la SNCF. Selon Aéroports de Paris, le trafic aérien n'a pas été affecté.

Les standards téléphoniques des services de secours ont été pris d'assaut au point que les pompiers de Paris ont dû lancer un appel à la population en leur demandant de ne plus les appeler.

http://www.generation-nt.com/actualites/18724/jeu-video-pere-tue-bebe-philadelphie/ a écrit:Un père tue sa fille parce qu'elle a interrompu son jeu
18/09/2006 00:10:01 par Toviraaj A. | 13 commentaire(s) - 13 nouveau(x)
La petite Alayiah a eu le malheur de débrancher la console de son père alors que celui-ci était plongé dans son jeu. Elle l'a payé de sa vie.

Une actualité de cette semaine qui a plus trait à un macabre fait divers qu’à une news concernant les nouvelles technologies. Hélas, même si – pour reprendre une terminologie psychanalytique – l’élément déclencheur demeure une « bête » console de jeu, c’est aux passions humaines incontrôlables et, dans le cas présent, incontrôlées, qu’il faut s’en prendre.


Agée de 17 mois à peine, la petite Alayiah fut battue à mort lorsque son père entra dans une rage folle après que la petite eût malencontreusement déconnecté la console de salon sur laquelle jouait son géniteur âgé lui de 25 ans. Ce dernier ne se contrôlait plus et selon la police de Philadelphie, « il semblerait que la petite fut frappée de plusieurs coups très violents et qu’elle fut projetée contre les murs du salon ». Un employé du service « petite enfance » de la municipalité affirme qu’aucun « signe de maltraitance antérieure n’a été décelé sur la petite Alayiah ».




Plus d’informations (en anglais) sur ce bien triste événement Ici

orange.fr a écrit:L'Europe balayée par une violente tempête, au moins 28 morts
LONDRES (AFP), 23:18


Un arbre déraciné par la tempête à Amsterdam, le 18 janvier 2007
La violente tempête qui balaye l'Europe depuis la matinée de jeudi, de la Grande-Bretagne à la République tchèque, a fait au moins 28 morts et d'importants dégâts et a sérieusement perturbé les liaisons aériennes et ferroviaires.

Vers 22h00 GMT, on comptait au moins dix morts en Grande-Bretagne, au moins sept en Allemagne, cinq aux Pays-Bas, trois en République tchèque et deux en France.

En Grande-Bretagne, des vents atteignant 160 km/h ont causé la mort d'au moins dix personnes dont un enfant de deux ans, la plupart victimes de chutes d'arbres ou de murs.

En Allemagne, cinq personnes, dont un bébé de 18 mois, ont été tuées par la chute d'arbres, de murs ou de portes arrachées par les rafales, ont annoncé les autorités locales.

Le plus gros de la tempête était attendu avant 23h00 GMT en Allemagne et la sécurité civile a mobilisé 40.000 secouristes. Les écoles sont restées fermées jeudi en Rhénanie-du-Nord-Wesphalie (ouest).

Aux Pays-Bas, la tempête a tué quatre personnes, victimes de chutes d'arbres, a annoncé l'agence de presse ANP. La cellule de crise du gouvernement a appelé les habitants à ne pas sortir de chez eux.



Une femme accrochée à son parapluie, le 18 janvier 2007 à Francfort
En France, deux personnes ont été tuées dans le nord.

En Belgique, deux personnes ont été blessées.

Il y a eu trois morts et cinq blessés en République tchèque en raison de chutes d'arbres, a annoncé l'agence de presse tchèque CTK.

L'alerte a été déclenchée jusqu'à vendredi à Kaliningrad, enclave russe dans l'Union européenne au bord de la mer Baltique, et le vent soufflera jusque dans la partie centrale de la Russie, accompagné de pluies abondantes.

La Pologne, l'Autriche, et la Hongrie ont également lancé des alertes contre les vents violents jusqu'à vendredi après-midi.

La tempête a gravement perturbé les liaisons aériennes et ferroviaires dans plusieurs pays.

En raison des vents violents et de pluies diluviennes, la compagnie aérienne British Airways a dû annuler 130 vols intérieurs ou moyen-courriers au départ d'Heathrow (Londres) et de Manchester. L'aéroport de Liverpool a dû aussi reporter tous ses vols entre 13h30 et 16h00 GMT.



Photo satellite fournie le 18 janvier 2007 par le service météorologique allemand Deutscher Wetterdienst (DWD) de la tempête "Kyrill"


Le port de Douvres (sud-est) a arrêté la sortie en mer des ferries de 08h30 GMT à 16h00 GMT. Les liaisons des compagnies SeaFrance (Douvres-Calais), Norfolk (Douvres-Dunkerque) et SpeedFerries (Douvres-Calais) ont été touchées.

Le trafic ferroviaire a également été fortement perturbé. Eurostar a annulé tous ses trains entre Londres et Paris et Londres et Bruxelles à partir de 16h00 GMT, en raison des conditions météorologiques dans le nord de la France, a annoncé la compagnie, infirmant l'annonce de reprise du trafic faite un peu plus tôt par les chemins de fer français.

Le vent avait arraché une caténaire près d'Hazebrouck (France).

En Grande-Bretagne même, les compagnies ferroviaires ont dû annuler ou immobiliser de nombreux trains.

Le réseau routier n'a pas été épargné: la société Trafficmaster a estimé que 5% des autoroutes britanniques étaient affectées.

En France, 19 vols entre l'aéroport parisien de Roissy-CDG et celui d'Heathrow ont notamment été annulés.

En Suisse, la tempête a provoqué l'annulation d'une centaine de vols à l'arrivée ou au départ des principaux aéroports (Zurich, Bâle et Genève).



Un membre d'équipage du porte-conteneurs britannique MS Napoli est recueilli par un hélicoptère militaire, le 18 janvier 2007

L'aéroport de Francfort (centre-ouest de l'Allemagne), le premier aéroport d'Allemagne et le plus grand d'Europe continentale, totalisait vers 19h30 GMT 188 annulations de vols. Ceux de Düsseldorf (ouest) ou Hanovre (nord) ont également été concernés.

La compagnie des chemins de fer, la Deutsche Bahn, a interrompu jeudi soir la circulation des trains dans l'ensemble de l'Allemagne, a annoncé un porte-parole.

Le trafic ferroviaire était également paralysé aux Pays-Bas.

En République tchèque, de nombreux vols ont été annulés.

Les 26 membres de l'équipage d'un porte-conteneurs britannique en perdition à 100 km au nord de l'île d'Ouessant (ouest de la France) ont été recueillis sains et saufs. Le navire, qui menace de couler, transporte 1.684 tonnes de produits dangereux, selon le préfet maritime de l'Atlantique, Xavier Rolin.

Des traces de pollution par hydrocarbures ont été détectées alentour, et le porte-conteneurs a été pris en remorque par un remorqueur français, selon la préfecture maritime.

orange a écrit:L'abbé Pierre est mort
PARIS (AFP), 08:06


L'abbé Pierre, fondateur des compagnons d'Emmaüs, résistant et ancien député, est décédé lundi à 05H25 à l'âge de 94 ans à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce où il était hospitalisé depuis une semaine, a annoncé le président d'Emmaüs France, Martin Hirsch.

"L'abbé Pierre est mort cette nuit à 5H25 au Val de Grâce entouré de quelques proches", a indiqué Martin Hirsch. "L'infection pulmonaire pour laquelle il avait été hospitalisé après une amélioration tout au long de la semaine l'a finalement emporté".

L'abbé Pierre, de son nom Henri Grouès, était hospitalisé depuis le 14 janvier. Il avait fondé la première communauté Emmaüs en 1949. En février 1954, il lança un appel resté célèbre sur les ondes de Radio-Luxembourg en faveur des sans-abri. Il fut longtemps la personnalité préférée des Français.

Le président Jacques Chirac s'est dit lundi matin "bouleversé" d'apprendre son décès estimant que "c'est toute la France qui est touchée au coeur". "Le président de la République est bouleversé d'apprendre le décès de l'abbé Pierre, pour lequel il éprouvait un immense respect et une profonde affection", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

L'abbé Pierre, de santé fragile du fait de ses 94 ans, vivait à Alfortville (Val-de-Marne) et faisait des contrôles de santé de plus en plus fréquemment. "Il était prévu que l'abbé Pierre soit hospitalisé pour un bilan de santé" mais son admission le 14 janvier au Val de Grâce avait été anticipée du fait d'"une petite infection", avait alors déclaré Martin Hirsch.



L'abbé Pierre fut pendant un demi siècle l'infatigable et l'efficace pèlerin des démunis, des sans-toit et des sans-droits, un sacerdoce qui lui valut le soutien et l'admiration constants des Français. Le curé des pauvres restera dans le souvenir de ses contemporains cette frêle silhouette drapée dans sa soutane ou son long manteau noir, portant béret, canne et godillots. Le visage émacié à la barbe grise, il frappait par son regard brûlant, son espièglerie et sa véhémence convaincante.

Mystique, il choisit dès l'enfance son destin et son combat : la lutte contre la pauvreté. A 18 ans, il distribue son patrimoine hérité d'un père "soyeux" lyonnais à des oeuvres charitables et rejoint les Capucins, le plus pauvre des ordres mendiants. Résistant actif sous l'Occupation - où il adopte son pseudonyme - il choisit la politique à la Libération et est élu député chrétien-démocrate (MRP) de Meurthe-et-Moselle, jusqu'à sa démission en 1951. Il consacre ses indemnités parlementaires au financement des premières cités d'urgence.



En 1949, il a l'idée de génie de créer la communauté Emmaüs fondée sur le principe de demander aux exclus de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins en récoltant les surplus des nantis, rompant ainsi avec la charité traditionnelle. Hiver 1954 : Une femme meurt de froid dans la rue. L'abbé lance un appel pathétique en faveur des sans-abri sur les ondes de Radio-Luxembourg qui suscite un gigantesque élan de solidarité. Le religieux comprend alors le poids des médias.

Sa vie n'est que fidélité à son action contre "le chancre de la pauvreté" et à sa méthode, les "coups de gueule" par voie de presse. "Les médias existent, il serait idiot de ne pas les utiliser", dit-il un jour avec candeur. Il aurait pu tenir le même raisonnement à propos des hommes politiques, qu'il bousculait, de quelque bord qu'ils soient, refusant toute récupération.

Revenu sur le devant la scène dans les années 80, il soutient Coluche et ses "Restaurants du coeur", martelant qu'"avoir faim à Paris est intolérable".

En 1994, quarante ans après son premier cri pour les sans-logis, l'abbé lance un nouvel appel, dirigeant sa colère non plus sur l'Etat, mais sur les maires des grandes villes, coupables d'impéritie en matière de logement des plus démunis. Tenace, il recommence en 2004. Toujours "sur le terrain", l'abbé soutient les occupations d'immeubles vides par les militant de l'association Droit au logement (DAL) ou par les Africains expulsés de l'église Saint-Ambroise à Paris en 1996.

Promu Grand officier de la Légion d'Honneur en 1992, il repousse cette distinction avec fracas - il ne l'acceptera qu'en 2001 - pour protester contre le refus du gouvernement d'attribuer des logements vides aux sans-logis, coup d'éclat qui contribue à faire appliquer la loi de réquisition.

Aucune souffrance ne le laissait indifférent : en 1993, il écrit au président Mitterrand pour réclamer une intervention militaire en Bosnie-Herzégovine, où, dit-il, "les limites du crime sont dépassées".

Trois ans plus tard, il provoque le désarroi chez ses proches en apportant son soutien au philosophe Roger Garaudy, auteur d'un livre révisionniste. Puis il s'explique et se repent.

Au soir de sa vie, le prêtre chiffonnier évoquait la mort comme "une impatience" : "La mort, c'est la sortie de l'ombre. J'en ai envie. Toute ma vie, j'ai souhaité mourir".